dimanche 19 octobre 2008

Sans titre , et sans commentaire!!

Un jour, demoiselle tortue, avenante, gentille , spirituelle et polie invita l'oiselle de Paradis pour prendre repas avec elle tellement elle la trouvait belle, angélique et exceptionnelle à tout point de vue.

Elles s'en allèrent clopin-clopan, côte à côte à travers champs et prairies.

Sur leur chemin, dame vache broutant l'herbe fraîche du pré leur cria de loin:

"Hé! là! Quel beau couple vous formez!"

"Que vous êtes beaux!"s'empressa de leur faire remarquer sieur lièvre qui gambadait avec ses petits.

Et la tortue, emportée par un sentiment de fierté, se vit sortir la patte et caresser les ailes magnifiques aux reflets métalliques de sa jolie compagne.

Celle- ci réconfortée, pensa au fond d'elle même que rien ne valait une vraie amie.

"Attention! disait de temps en temps la tortue au paradisier, tu as une poussière sur la queue,Attends que je t'en débarasse!"

Et le paradisier était de plus en plus reconnaissant à son amie pour l'attention qu elle lui portait.

Cependant, le chemin vers la maison de la tortue paraissait long, tortueux, plein de trous et de crevasses et l'estomac du Paradisier commençait à crier faim.

Mais, en oiselle polie, digne et respectant les règles de bienséance,elle se retint de ramasser la nourriture sur son parcours.

"Ce n'est que de la mauvaise nourriture, je mangerai à ma faim une fois chez mon amie la tortue!"

Et la tortue prit tout son temps et ses aises pour présenter son ange à ses camarades tout le long dede leurs parcours.Elle fit même un détour pour la lier d'amitié avec ses amies les tortues de mer et vanter ses qualités angéliques.

A la finde l'après midi, les deux compère arrivèrent à un endroit triste, froid et désert.

Le paradisier était fatigué, harassé et avait faim, très faim.

Il regarda autour de lui, point de table dressée! point de reaps!

-"Je dois attendre encore un moment, se dit-il"

Aussitot arrivés, la tortue creusa un trou pas plus large que sa tête et s y engouffra.

-"Ma tortue est sûrement entrain de me préparer un festin, se dit l'oiselle de paradis, après tout , j'ignore tout des tortues et de leurs manière de recevoir!"

Elle attendit, attendit, en interprétant chaque mouvement que faisait la tortue:"sûrement qu'elle est....,peut-être qu'elle est....sans doute qu'elle est..."

Et le soleil qui attendait avec elle se lassa et s'eclipsa en s'excusant, derrière les montagnes.

Prise par la peur et le froid glacial qui commençait à s'installer,elle frappa délicatement sur la carapace de "sa tortue":

-"Hé, mon amie, je suis là! m'as-tu oubliée?moi ton ange,Que fais-tu là dedans?

Sans sortir la tête de son trou la tortue lui répondit d'un air contrarié "je ne sais pas!"

L'oiselle déstabilisée et vexée se tut et attendit ne sachant quoi faire.

Faut-t-il rebrousser chemi? Faut-t-il rester encore et attendre le festin?

Une heure plus tard, ne pouvant plus supporter le froid, la faim et le silence macabre de son amie, elle donna ,cette fois-ci, un coup de bec, quelque peu sec, sur la carapace de son amie:

-"Hé! l'amie! quand va-t-on manger? et que va-t-on manger? Je te rapelle que tu m'as fait faire tout ce chemin pourque nous partagions un bon repas ensemble!!"

-"Je ne peux pas! Je ne peux pas!"répondit la tortue sans prendre la peine de faire sortir la tête de son trou et regarder son invitée, "Ne vois-tu pas que je suis bloquée à l'intérieur de ma carapace?"

-"Oh! mon amie, je ne l'avais pas remarqué! Je cours de ce pas te délivrer!laisse-moi t'aporter mon aide", lui dit le paradisier tout affecté.

-Garde toi de t'approcher de moi,je souffre, par la faute d'une tourterelle qui m'as blessée autrefois à la patte, et ma souffrance est si grande qu'elle me fige à l'intérieur de ma carapace.

-Mais,répondit le paradisier, tourementé, tu en as guéri, souviens-toi, je t'ai connu hors de ta carapace et nous venons de faire un long chemin ensemble jusqu'à chez toi.Souviens-toi des détours que tu m'as fait faire! Souviens-toi que tu as caressé mes ailes avec ta patte! Souviens-toi!

-Et puis,continua la tortue, sans écouter nullement son invitée, j'ai peur de te voir mourir de faim avec moi, je suis en hibernation depuis déja très très longtemps, bien avant de t'avoir invitée.

De plus, je fais carême et je ne sais vraiment pas , si un jour, il me reviendrait jamais l'envie de manger, je......., je........,je.......,je.......

je.......,je.......je.........

Cependant, finit notre tortue, ce serait une catastrophe pour moi si je te perdais, et si je ne te voyais plus et si je......, et si je........,je.....,je........



A cette pluie de "je", l'oiselle de paradis resta coite, ne sachant quoi penser du discours et comportement incohérents de son hôte.C'est ainsi qu'en oiselle de paradis digne et fière, elle s'envola haut dans le ciel étoilé, en regrettant de ne plus pouvoir voir ses nouveaux amis présentés par la tortue et en se disant que les animaux à carapace sont bien compliqués et qu'il faut qu'ils aillent à l'école pour apprendre à conjuguer leurs verbes avec tous les pronoms personnels et surtout avec le pronom "NOUS"!