mardi 25 novembre 2008

L'étang 3, SUITE...


-"Vous m'appelez?, je dois sans doute rêver ou être en proie à des hallucinations!
Je n ai personne , ne le savez - vous donc pas?Personne ne m attend et je n attends personne, je suis seule, jeune fille, et de toute manière
On est forcément seuls dans cette vie, où qu on aille, quoi que nous soyons accompagnés, l'état de solitude est l'état primaire, nous devons alors retrouver ou récuperér notre solitude en fin de compte, et c' est pour cela que nous mourrons seuls , comme nous naissons seuls.

Nous sommes seuls par définition, comme on l'est toujours quand nous pensons.
Personne n'écoute nos pensées, et l'enceinte de notre être ne peut rendre l'écho autre part qu'en dedans de nous même.

Nous cherchons réconfort, amour, aide, accompagnement ici bas, mais , cycle après cycle, on s'apperçoit que les gens partent , vont et viennent, et nous sommes ,de là où nous nous positionnons, les spectateurs du théatre de notre propre existence , de l'écoulement du temps, des évènements et des saisons de notre vie: malheur soulagement et bonheur.

Les uns partent encore en vie, mais nous quittent , nous trahissent, nous jouent de mauvais tours ou ne méritent plus notre compagnie, les autres partent parcequ ils meurent et que le temps a eu raison de leur existance ici bas: une séparation forcée.
Mais que dire de ceux qui nous quittent alorqu ils demeurent en vie, ils meurent souvent autrement, ils meurent dans notre estime , nous font souffrir, douter de retrouver joie et équilibre, nous font perdre confiance en autrui, nous rendent méfiants, parfois même, peureux ou encore blazés, réticents à tout changement!

J'ai peur de vous voir jeune fille, jai peur de voir qui vous êtes!
J'ai peur de quitter, de partir , d être continuellement contrainte de recommencer,de m' habituer indéfiniment à cette instabilité, à cette vie de bohème, cet état de misère, de changements récurrents, de prendre place dans la ronde des souvenirs , ceux que je retiens d'abord et que je dois ensuite effacer pour passer a d'autres et à d'autres sans savoir quand je devrais m'arrêter et enfin défaire mes bagages, enfin trouver mon chez moi, enfin être cette part de moi qu'on a brisé en mille morceaux, chaque morceau restant quelque part hors de ma portée, hors de ma conscience , en orbite dans la ronde du passé et des souvenirs vains !

Me retrouver enfin chez moi, là ou je prendrai refuge autre part qu'en dedans de moi même, ou mes amours, mes meubles, mes chaises n'attendent que l'empreinte de mes doigts, le son de ma voix et l'écho de mon coeur.
Partout où j irai dans mon chez moi, je serai enfin moi même, heureuse et stable, sans jamais plus déménager autre part.
Je serai éternelle propriétaire mais jamais plus locatrice de demeures où il pleut et vente à tout détruire pour repartir encore et encore à zéro parfois même a moins dix!"

-"Mais que me voulez-vous? et d'où me connaissez-vous?"