vendredi 28 novembre 2008

L'étang 4, SUITE...


-"Vous ne me connaissez pas encore mon amie , peut être êtes-vous si remplie de vous même que vous ne m'appercevez point, pourtant , jamais une seconde je ne vous ai quittée.

Mon amie, J'ai toujours été là ,tout près de vous, adossée à vos plus grandes craintes, jumelle inséparable de votre peine , tour a tour ombre ou lumière dans vos yeux qui se voilent pour ne pas me voir là ou j'éclos dans votre âme, au plus profond de vous même.

Vous ne me voyez pas mon amie, et même si mes traits où ma forme ne vous accomode pas, sachez mon amie receuillir le son de ma voix et le renvoyer en écho audible dans tous les recoins sombres de votre mémoire, vous me verrez alors, si vous daigner voir autre chose que votre propre souffrance.

Je vous quitte pour le moment pour mieux vous retrouver, je ne sais où, ni quand.
Vous m'appellerez sans doute par accident et je serai là, comme je le suis aujourd'hui,car vos pleurs m'ont ramenée à vous.
Mais avant de vous quitter regardez devant vous , je vous destine ces quelques images reflétées sur la face de l'étang ."

Toute étonnée, elle se frotta les yeux comme pour mieux voir, tira ses cheveux en arrière et se pencha plus près de l'eau puis s'adressa à la jeune fille:

-"Mais, je ne vois rien , ni reflets ni images sur la face de l'eau? Mais que dois-je y apercevoir?"


-"Justement, mon amie, vous devez y apercevoir plus que le reftet de votre propre image,
Vous apprendrez à voir, jusque là vous ne savez que regarder mon amie."

mardi 25 novembre 2008

L'étang 3, SUITE...


-"Vous m'appelez?, je dois sans doute rêver ou être en proie à des hallucinations!
Je n ai personne , ne le savez - vous donc pas?Personne ne m attend et je n attends personne, je suis seule, jeune fille, et de toute manière
On est forcément seuls dans cette vie, où qu on aille, quoi que nous soyons accompagnés, l'état de solitude est l'état primaire, nous devons alors retrouver ou récuperér notre solitude en fin de compte, et c' est pour cela que nous mourrons seuls , comme nous naissons seuls.

Nous sommes seuls par définition, comme on l'est toujours quand nous pensons.
Personne n'écoute nos pensées, et l'enceinte de notre être ne peut rendre l'écho autre part qu'en dedans de nous même.

Nous cherchons réconfort, amour, aide, accompagnement ici bas, mais , cycle après cycle, on s'apperçoit que les gens partent , vont et viennent, et nous sommes ,de là où nous nous positionnons, les spectateurs du théatre de notre propre existence , de l'écoulement du temps, des évènements et des saisons de notre vie: malheur soulagement et bonheur.

Les uns partent encore en vie, mais nous quittent , nous trahissent, nous jouent de mauvais tours ou ne méritent plus notre compagnie, les autres partent parcequ ils meurent et que le temps a eu raison de leur existance ici bas: une séparation forcée.
Mais que dire de ceux qui nous quittent alorqu ils demeurent en vie, ils meurent souvent autrement, ils meurent dans notre estime , nous font souffrir, douter de retrouver joie et équilibre, nous font perdre confiance en autrui, nous rendent méfiants, parfois même, peureux ou encore blazés, réticents à tout changement!

J'ai peur de vous voir jeune fille, jai peur de voir qui vous êtes!
J'ai peur de quitter, de partir , d être continuellement contrainte de recommencer,de m' habituer indéfiniment à cette instabilité, à cette vie de bohème, cet état de misère, de changements récurrents, de prendre place dans la ronde des souvenirs , ceux que je retiens d'abord et que je dois ensuite effacer pour passer a d'autres et à d'autres sans savoir quand je devrais m'arrêter et enfin défaire mes bagages, enfin trouver mon chez moi, enfin être cette part de moi qu'on a brisé en mille morceaux, chaque morceau restant quelque part hors de ma portée, hors de ma conscience , en orbite dans la ronde du passé et des souvenirs vains !

Me retrouver enfin chez moi, là ou je prendrai refuge autre part qu'en dedans de moi même, ou mes amours, mes meubles, mes chaises n'attendent que l'empreinte de mes doigts, le son de ma voix et l'écho de mon coeur.
Partout où j irai dans mon chez moi, je serai enfin moi même, heureuse et stable, sans jamais plus déménager autre part.
Je serai éternelle propriétaire mais jamais plus locatrice de demeures où il pleut et vente à tout détruire pour repartir encore et encore à zéro parfois même a moins dix!"

-"Mais que me voulez-vous? et d'où me connaissez-vous?"

vendredi 21 novembre 2008

L'étang 2, SUITE...

Elle se soustrait de ses souvenirs et reprit le contrôle de ses membres qui tremblottaient sous le poids des émotions du passé.
Accroupie, le silence s'entrecoupa de quelques appels.
Derrière elle, une silhouette frêle aux cheveux dans le vent,baignée de lumière,faisait face au soleil.
Elle ne put distinguer qui elle était mais avait en même temps une impression de déja vu, une rencontre déjà prévue, soupçonnable.

Une jeune fille, au visage pâle se dressa à quelques mètres d'elle et l'interrogea :
"Je vous observe depuis assez longtemps pour deviner que vos larmes et l'eau de l'étang se sont assez mélangées.
Que faites-vous là accroupie, sans dire mot sans même bouger? J'attends depuis si longtemps que vous daignez m'apperçevoir, je vous apelle depuis si longtemps que même l'écho s'est lassé de renvoyer mes paroles!"

L'Homme!

"Il n'y a pour l'Homme que trois évènements:Naître,Vivre et Mourir.
Il ne se sent pas naître,il souffre à mourir,et il oublie de vivre!"

La Bruyère.

Retrouve moi!

Azur frémissant aux lueurs cristallines
Sur ma face argentée
Prends forme en franges et tourbillons!

Vagues incessantes de lumière
Cortège d une infinie clarté
Eclaire mon coeur!

Calme mon émoi!
Moi, je suis suspendue à ta réalité
Renverse-moi!

recueille ma foi!
Et tisse- en le vêtement
Qui nous réchauffera

Bois à ma source,
Tout ce que je donne
Mais ne la taris pas

Aimer ce n'est pas celà
Ce n est pas rêver
Ce qu on désire pour soi

Aimer c'est désirer
Désirer c'est vivre
Vivre c est donner,

A soi une dimension
A la Foi deux
A l'Espoir trois!

jeudi 20 novembre 2008

L'espoir!

"L'espoir est un instinct que seul peut tuer un raisonnement de l'esprit.
Les animaux ne connaissent pas le désespoir."
Graham Greene

mardi 18 novembre 2008

L'étang 1

Elle alla noyer son chagrin, en larmes et gémissements, près de l'étang qui l'a connue toute petite, les nattes enroulées en couronne au dessus de sa petite tête d'ange.
Ses yeux fixaient le mouvement de l 'eau, dans ses incessantes vibrations et la ronde des souvenirs fit le tour de sa mémoire fragile en un clin d'oeil,
La splendeur de la jeunesse prit possession de son corps et de son esprit et elle se revit pensant du haut de ses 15 ans que tout était possible, qu'elle et sa volonté étaient toutes deux indestructibles.

"Je fus jeunesse, je fus beauté et courage" se disait-elle, ses yeux ne quittant toujours pas l'étang qui mangeait ses pleurs intérieurs et engloutissait en lui son reflet, lui renvoyant en échange une seule et unique image, celle qui l'avait arrachée à sa famille, à tous ces souvenirs amassés précieusement derrière ses paupières humides, Une seule et unique image, qui perdure encore malgré douleurs et tortures:
Son corps en sang et en larmes, battu, éraflé, écorché, tordu de douleur, et ces mains horribles, sales insensibles qui la retenaient au seuil de la porte, à l'écart de la vie elle-même.

Au bord du désespoir, elle s'enfuit......Loin, très loin, loin de tout ce qu'elle connut, jusqu' à ne plus se connaître, jusqu'à l'oubli d'elle même.
Elle s'enfuit,hors de la douleur, loin de la captivité, et pourtant ce jour là elle s'emprisonna réellement, ni le temps ni l'espace ne lui faisaient pénitence, parcequ' elle s'est enfuie!Loin du danger et pourtant au coeur du supplice même elle renaquît!

jeudi 6 novembre 2008

Constance

"L'homme naît sans dents, sans cheveux et sans illusions, et il meurt de même , sans cheveux, sans dents et sans illusions!"

Alexandre Dumas

mercredi 5 novembre 2008

Sans Racines!

Vers tes cimes élevés, montagne
range ton cri, l'oiseau
l'eau coule plus bas que les rochers
et pourtant fait naître la vie et les rires
des enfants perchés
sur les rives bleues miroitant leur ombre.

TON CRI s'élève plus haut que la plainte du sol
qui a soif d eau , de pieds nus le renversant
il prend écho dans l'enceinte du ciel
et pourtant ne sait pas enchanter les coeurs meurtris
de douleur d'être affamés

Vole, vogue au grès du vent et de ta volonté
Ton orgueil est plus grand car petit tu es
lorsque tu t'en vas refaire nid loin de ta patrie
tu n'emportes avec toi que tes plumes et ton cri!